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Appendix
Poems in Greek and in French
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Lorsque rien n’existait, l’amour existait, Et lorsqu’il ne restera plus rien, l’amour restera. Il est le premier et le dernier, Il est le pont de la vérité, Il est le compagnon dans l’angle du tombeau, Il est le lierre qui s’attache a l’arbre et prend sa belle vie verte dans le cœur qu’il dévore. C’est pourquoi, O mon frère doué d’intelligence pure, Qui te diriges dans la voie par le tamarin de la direction, Qui pénètres le sens cache des choses par ton cœur, Qui prépares pour toi-même le jujube de la solitude et la thériaque du courage supérieur, Qui fréquentes dans la solitude la divine ma^tresse Invisible et si visible, Dominatrice des deux Orients et des deux Occidents, La divine amie! O toi dont l’oreille n’est pas dure, Qui saisis le sens du cri aigre de la porte, Du bourdonnement de la mouche, De la marche des caravanes, Du mouvement de la nuée matinale, Du ciel entr’ouvert devenu la rose; Réponds! Qu’as-tu compris a la voix du luth et de la flute?
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Sur les grands sommets blancs, astre éteint et brise, Seul dans l’immense nuit de son cœur désolé, L’érémite Amita, l’homme élu par les dieux, Leva son vaste front comme un ciel vers les cieux, Et austère il parla, triste, grave, immuable, L’homme divin vaincu au Peuple impérissable: “O vous que vos soleils brillants, purs et lointains Cachent dans les splendeurs, immortels et hautains, O fils de l’Infini, rois de la Lumière! Guerriers resplendissants de la lutte altière! Nation a la mort divinement rebelle, Vous qui brisez la loi de la nuit éternelle! O vous qui appelez a vos sommets ardus Les pantins de la terre, [ ]1 tribus!
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La vaste Nuit parla aux infinis caches, L’amante a ses amants terribles et voiles.
1 Blank in manuscript. — Ed.
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